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On parle beaucoup de digiscopie : des forums, des articles, des livres, des sites web y sont consacrés. Qu’est-ce donc que cette technique qui se mue en mini-phénomène de société ?

Coup d’œil technique et historique

Laissons la parole à Wikipedia pour la définition de la digiscopie et un brin d’historique :

 

« La digiscopie (ou montage afocal) consiste à prendre des photographies numériques en appliquant un appareil photographique numérique sur l'oculaire d'une longue-vue terrestre. Physiquement, cela signifie que le foyer image de la longue-vue est le foyer objet de l'appareil.

 

TopOptics

 

Le couplage du grossissement de l'objectif de l'appareil photo (disposant souvent d'un zoom) et de celui de l'oculaire de la longue-vue (fixe ou zoom) permet des grossissements importants (bien supérieurs à ceux apportés par des objectifs classiques en photographie argentique), équivalents à des focales équivalentes argentiques (24X36) de 1 500 à 9 000 mm, voire plus. 

 

Cette technique a été « découverte » par Laurence Poh (Malaisie, ? - 2004) en 1999 à l'occasion d'une séance d'observation avec la Société de la Nature Malaise (SNM). Alain Fossé (France) a créé, pour cette technique, le terme « digiscoping » (traduit ensuite en français par « digiscopie ») sur la liste de discussion Birds-Pix[1]. « Digiscoping » est un terme qui signifie « voir (-scoping) en numérique (digi-) ».

Cette technique a été popularisée en ornithologie par Laurence Poh, Yves Leduc (Canada) et Stéphane Moniotte (Belgique) en 2000. Elle a été « importée » en France par Alain Fossé.

En astronomie, on parle plus de montage afocal. Cependant, la technique est la même. Celle-ci est utilisée pour relier un appareil photo numérique (APN) compact à un télescope avec un support adapté. L'adaptation d'un APN reflex (avec son objectif) sur un oculaire (d'une longue-vue ou d'un télescope) est beaucoup plus aléatoire en raison de la différence de diamètre entre l'oculaire et l'objectif de l'APN. »

digiscopie

Le digiscopeur en action
Soulignons donc déjà que le raccordement d’un boîtier reflex à un corps de longue-vue (boîtier sans objectif et longue-vue sans oculaire) au moyen d’une bague allonge adaptée, n’est PAS de la digiscopie. Il s’agit alors simplement de remplacer le téléobjectif par une longue-vue qui définit une focale d’environ 800 mm. Les grossissements sont largement inférieurs à ceux proposés par  la digiscopie qui « démarre » vers 1500 mm. On parle parfois alors de « reflexoscopie ». Cette technique était déjà apparue avant l’ère des appareils numériques. Comme elle ne propose, en somme, qu’une économie financière par rapport à un téléobjectif mais n’offre ni le même confort d’emploi, ni le même niveau de résultats, elle ne connaît pas le même succès que la digiscopie.
adaptateur de digiscopie pour reflex adaptatateur de digiscopie, pour APN compact
La "reflexoscopie" fait appel au raccordement d'un boîtier reflex sans objectif sur un corps de longue-vue sans oculaire, au moyen d'un tube adaptateur et d'une bague T2. Les grossissements obtenus sont de l'ordre de 15-20 x. La digiscopie fait appel au raccordement d'un APN compact ou reflex avec objectif sur une longue-vue munie de son oculaire, au moyen d'un adaptateur. Les grossissements praticables sont de l'ordre de 30-50 x.

Un phénomène de société ?

N’exagérons bien sûr pas la popularité de cette technique qui ne concerne qu’une fraction infinitésimale de la société… mais le fait est qu’elle est immensément populaire dans le petit monde des ornithos de terrain (sans parler des astronomes amateurs). Dans son livre pionnier « La digiscopie pratique », Hervé Michel propose une bonne analyse de ce qui différencie la digiscopie d’une simple technique photographique.

Selon lui, elle est avant tout une technique de prise de vue développée pour et par des observateurs, plutôt que par des photographes. Son intérêt même consiste à pouvoir passer rapidement de l’observation à la photo, et l’inverse. Les forts grossissements qu’elle engendre permettent de rester plus éloigné de ses sujets. Elle nécessite donc moins de préparation, moins d’affût et consomme beaucoup moins de temps pour produire une image. De ce fait, elle peut se pratiquer en groupe et est conviviale, ce qui la différencie de la démarche individualiste et secrète du photographe consacrant heures et jours à ses affûts.

 

Comme la technique digiscopique fait encore largement appel à du « bricolage » puisqu’elle combine des éléments qui n’ont pas été conçus pour fonctionner ensemble, elle alimente les chaînes de discussion des forums, accumulant questions de néophytes et réponses de ceux qui savent ou croient savoir. La digiscopie crée des liens, elle déchaîne les passions, elle a presque ses « sectes » quand il s’agit de choisir le matériel… En effet, elle est devenue un mini-phénomène de société qui remue l’infime communauté des ornithos !

Avantages et inconvénients de la digiscopie

La démocratisation des boîtiers reflex numériques et des téléobjectifs a écarté certains digiscopeurs de leur passion d’origine. Car en effet, la digiscopie possède ses avantages et ses inconvénients. Dressons-en une liste, chacun pourra ainsi faire sereinement ses choix.

 

Avantages

Inconvénients

  • Facteur de grossissement très élevé, 30x et au-delà

  • Coût modéré pour l’ornitho qui possède déjà une longue-vue

  • Une longue-vue de haut de gamme coûte moins cher qu’un téléobjectif de milieu de gamme

  • Technique permettant de combiner observation et photographie

  • Possibilité de prendre des photos sans beaucoup de préparation, gain de temps et d’efforts

  • Possibilité de réaliser des documents pour souvenir, identification ou étude, sur des sujets lointains

  • Moindre dérangement du fait de la distance supérieure admise par les forts grossissements

  • Possibilité de pratiquer en groupe, convivialité

  • Résultats photographiques inférieurs à ceux obtenus avec un bon téléobjectif (mais de très bonnes photos restent possibles, bien sûr)

  • Difficultés techniques liées à l’assemblage des éléments (longue-vue, adaptateur, APN)

  • Technique impraticable par faible lumière

  • Technique non applicable aux sujets qui se déplacent rapidement

  • Encombrement du matériel

  • Besoin de compétences pour la nécessaire amélioration des images sur programme d’édition

  • Technique plus difficile à maîtriser que ne le pensent la majorité des débutants

La digiscopie, pour qui ?

Nous l’avons vu, la digiscopie est une technique de prise de vue dont l’attrait est le coût modéré par rapport à la photo au téléobjectif et la facilité relative à obtenir des images (peu d’effort : on aime ça de nos jours !). C’est une technique d’observateur qui aime capter une image au cours de ses balades, en espérant qu’elle soit réussie, qu’elle constitue un bon souvenir ou qu’elle fasse bonne figure dans une galerie. C’est une technique où on échange des « trucs », où on discute avec des collègues, au bord de l’étang ou sur le net. C’est donc aussi une technique conviviale – si on le souhaite !

 

Même si la qualité du matériel et la maîtrise des spécialistes aboutissent à de très bonnes images, la digiscopie n’est pas une technique qui accède à l’excellence photographique, ce n’est pas celle qui fera remporter des prix dans les grands concours ou vendre des images à National Geographic.

Elle a ouvert la voie à des amateurs qui, affinant leurs résultats et relevant leurs exigences, sont ensuite passés au super téléobjectif. Les deux techniques ne sont d’ailleurs pas mutuellement exclusives, mais emporter le matériel nécessaire à la double pratique nécessite de robustes épaules ou des amis compatissants …

 

La digiscopie a aussi frustré d’innombrables observateurs qui ont cru que ce serait « facile » et qui se sont jetés dans l’aventure sans connaissances suffisantes sur la photographie et sur le matériel nécessaire.

Au fond, les difficultés -rarement insurmontables- que rencontre le digiscopeur contribuent peut-être aussi à l’agrément que procure cette discipline : en effet, la «très bonne photo » résulte de tant de paramètres si différents (choix du matériel, maîtrise et réglages de ce dernier, éventuels bricolages ou solutions artisanales mis en œuvre, connaissances de la faune, aptitude à retoucher ses clichés,…) qu’elle en deviendrait presque improbable. Mais lorsqu’elle se produit, elle est invariablement source d’une satisfaction bien légitime.

Ceci dit, obtenir de bons résultats en digiscopie ne tient ni du miracle, ni de la prouesse. Cela dépend du bon choix du matériel, de l’approfondissement de quelques connaissances de base en photographie, du respect de certaines règles en matière de réglages du matériel et du développement progressif d’une habileté personnelle. Vous aider à ce sujet est le but de digiscopie.info

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