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Bien choisir son trépied de digiscopie

Acheter son trépied de digiscopie

Etrangement, le trépied fait partie des éléments souvent considérés comme accessoires et sur lesquels le digiscopeur qui a déjà investi 3000 EUR en matériel divers veut faire des économies. Ce serait une grave erreur. Le trépied relie l’ensemble de digiscopie au sol et il revêt la même importance que la qualité des pneus pour votre voiture.

 

Nous avons traité des rotules de digiscopie, sujet également essentiel,  dans un autre article, celui-ci se concentrera donc sur les trépieds proprement dits.

Le poids du trépied

Le poids du trépied est le thème de lamentation préféré des propriétaires de longue-vue. En effet, un trépied en aluminium « moyen » équipé d’une rotule « moyenne » pèse environ 3kg, c'est-à-dire nettement plus que la longue-vue elle-même.

TopOptics

Désormais, les trépieds en fibre de carbone sont devenus bien plus abordables et donc plus populaires. Pour un format de trépied standard, ils permettent une économie de poids d’un kilo environ, ce qui n’est pas négligeable. Ils sont plus fragiles que les trépieds en aluminium, mais, en utilisation normale, cela ne pose quand même pas de problème.

 

Est-il sage de rechercher le trépied le plus léger possible pour pratiquer la digiscopie ?

Il faut évidemment réaliser que le gain de poids s’accompagne d’une réduction du diamètre des segments de pied, et donc d’une réduction de la stabilité. Les pieds plus minces sont plus flexibles, donc plus sujets aux vibrations et aussi plus fragiles. D’autre part, plus le trépied est léger par rapport à la longue-vue ou au digiscope, plus le centre de gravité de l’ensemble est haut et plus la tendance au renversement augmente (consultez le prof’ de physique le plus proche, il vous expliquera). Il y a donc une limite à ne pas dépasser et on pourrait dire que l’ensemble trépied + rotule doit rester plus lourd que la longue-vue. Ainsi, une longue-vue 80mm moyenne qui pèse 2 kilos devra être accompagnée d’un trépied + rotule qui fait au moins ce poids. Pour la digiscopie, il faudra tenir compte du poids supplémentaire de l’adaptateur et de l’APN.

En pratique, pour une longue-vue standard de 80 mm de diamètre environ, il est sage d’opter pour un trépied dont les segments les plus larges ont 28mm de diamètre. Dans ce cas, le trépied alu pèsera plus de 3 kg et le trépied carbone, plus de 2 kg, poids avec rotule.

Pour une longue-vue compacte 65 mm, un trépied dont les segments les plus larges affichent 24 mm de diamètre convient. Il pèsera, avec rotule, moins de 3 kg en alu, et moins de 2 kg en carbone.

 Puisque choisir, c’est renoncer, rien ne vous empêche d’investir dans 2 trépieds : le premier, plus stable mais plus lourd, vous accompagnera lors des petites balades et le second, plus léger mais moins stable, sera votre choix lors de randonnées plus ambitieuses où l’économie de poids importe.

 

caractéristiques trépieds

Les fabricants fournissent souvent des informations détaillées, mais il faut les déchiffrer avec attention. Ici, de gauche à droite, nombre de sections, diamètre de la section la plus large, diamètre de la section la plus mince, hauteur maximale colonne relevée, hauteur maximale colonne abaissée, hauteur minimale, hauteur replié, poids, charge maximale.

Hauteur du trépied

Il faut rester attentif à la hauteur du trépied que l’on choisit, mais pour cela, il faut bien interpréter les chiffres disponibles. Les fabricants publient généralement la hauteur du trépied lorsque les jambes sont étendues et la colonne non relevée. A cette hauteur, il faut venir ajouter celle de la rotule qui est d’une 10aine de cm, et celle de la longue-vue qui, pour un modèle coudé classique, est aussi d’une 10aine de cm. Comme la géométrie d’une longue-vue coudée exige que l’on se penche sur elle, un pied de 140cm est parfait si votre taille est de 180 cm. Si vous êtes plus grand, vous pourrez toujours utiliser la colonne relevable, mais  avec modération car cela affecte un peu la stabilité.

Dans le cas particulier de la digiscopie, il faut encore tenir compte de la nécessité de bien voir l’écran de l’APN, ce qui veut dire que le digiscope doit se placer 10 ou 20 cm plus bas qu’une longue-vue d’observation.

En d’autres termes, sauf peut-être pour certains « colosses », la hauteur des trépieds habituels n’est pas problématique.

 

Cependant, ceux qui ont choisi une longue-vue droite, que ce soit pour l’observation ou la digiscopie, devront être plus attentifs à la hauteur de leur trépied s’ils ne veulent pas devoir adopter une position très inconfortable avec les genoux pliés. Ils devront choisir des trépieds plus hauts, et aussi plus lourds, pour amener juste à hauteur d’œil l’axe de la longue-vue, tout en évitant de devoir trop faire appel à la colonne extensible.


Nombre de sections

Il existe une relation logique entre la hauteur du trépied « déplié » et la hauteur du trépied une fois les jambes « repliées » (en fait, on ne les replie pas, les segments coulissent l’un dans l’autre). Or, si chacun veut un trépied assez haut lorsqu’il est déplié, il le veut aussi assez court lorsqu’il est replié, notamment pour le glisser plus facilement dans ses bagages.

La solution adoptée par les fabricants est d’augmenter le nombre de sections des pieds : pour la même hauteur déplié, un pied en 4 sections est évidemment plus court replié qu’un pied en 3 sections.

Mais attention : déplier et régler un pied en 3 sections demande d’intervenir sur 2 systèmes de serrage, alors qu’il y en aura 3 pour un pied en 4 sections. La mise en place du trépied devient nettement plus lente et laborieuse. Ensuite, comme les sections se glissent les unes dans les autres, un pied en 4 sections fait obligatoirement appel à une section de plus petit diamètre, donc moins stable et plus fragile.

En pratique, il n’est pas conseillé de choisir un pied à 4 sections, sauf si les contraintes de bagages ne laissent pas d’autre choix.

 

Notre partenaire TopOptics vous aidera à bien choisir votre rotule, en fonction de votre matériel et de votre usage : www.topoptics.biz

Système de serrage des sections

Il existe 3 grands types de systèmes de serrage des sections de pied : le serrage par collier (« twist-lock » des Anglais), le serrage par clip (« flip-lock » des Anglais) et le serrage par vis-papillon devenu désuet.

Un peu moins rapide et moins pratique, le serrage par collier est fiable et ne demande pas d’ajustement lorsque le trépied vieillit. Le serrage par clip est ultra-simple et pratique, mais il est plus fragile et il demande à être régulièrement resserré. Un trépied « flip-lock » dont les clips sont desserrés est absolument inutilisable sur le terrain, mieux vaut emporter ses petits outils avec soi.

Les vis-papillon travaillent comme les clips, sans besoin de resserrage périodique, mais elles sont plus lentes.


trépied 4 sections serrage par collier serrage par clips
Un trépied en 4 sections est plus court mais présente 3 serrages par jambe, ce qui rend sa mise en place plus lente. Système de serrage par colliers Système de serrage par clips

Ecartement des jambes

Les trépieds photographiques de début de gamme ont souvent les jambes reliés à l’axe central contenant la colonne extensible. Les modèles plus « pros » n’utilisent pas ce système et permettent au contraire de régler individuellement l’écartement de chaque jambe, ce qui peut être utile en terrain inégal, ou si on veut s’installer assis. On ne fait pas très souvent appel à cette capacité, mais nous déconseillons quand même les modèles à jambes reliées car ils sont généralement insuffisants pour soutenir un digiscope ou une longue-vue.

 

Equipement de confort

Il existe trois manières de transporter son  trépied équipé de la longue-vue : directement sur l’épaule, suspendu à l’épaule ou au sac à dos avec une sangle, ou fixé sur le sac à dos.

Pour le port sur l’épaule, la présence de manchons en néoprène sera agréable car elle rend le contact plus doux. Certains pieds n’en sont pas équipés, mais il est simple de remplacer ces manchons par des gaines d’isolation que l’on trouve dans tout magasin de bricolage.

Si l’on veut le suspendre à une sangle, il est utile que le trépied soit muni d’un anneau d’attache, mais on peut se débrouiller pour fixer la sangle sans cela.

Enfin il existe désormais des sacs à dos qui reçoivent le trépied déplié et équipé de la longue-vue. Pour observer, il suffit d’ôter le sac à dos des épaules et de poser  le trépied au sol. En randonnée ou en terrain difficile, c’est de loin la manière la plus confortable et sûre d’emmener son matériel, mais, pour de petites sorties, enlever le sac à dos de manière répétée devient vite fastidieux.

 

Certains trépieds sont équipés d’une manivelle pour relever la colonne centrale. Pour l’observation et la digiscopie, cette manivelle n’est pas utile car on emploie peu cette colonne centrale, sauf pour des ajustements mineurs de hauteur.  C'est surtout dans les affûts d'observation que l'on aura besoin de la colonne car les fentes de vision sont rarement situées à bonne hauteur et l'espace exigu empêche parfois de pouvoir étirer totalement les sections de pieds.

sac à dos de transport
Un sac à dos de transport spécifique pour longue-vue + trépied

Les conseils de Digiscopie.info

  • Ne cherchez pas à épargner 10 EUR sur votre trépied de longue vue, son rôle est primordial

  • Ne choisissez pas un trépied trop léger, il doit rester plus lourd que votre longue-vue ou votre digiscope

  • Ne choisissez pas un trépied à 4 sections, c'est trop lent à mettre en place et moins stable

  • Si vous randonnez, pensez à acheter un second trépied plus léger et un sac à dos de transport

  • Si vous êtes très grand ou si vous avez choisi une longue-vue droite, restez attentif à la hauteur du trépied

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