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Definition reflexoscopie I Reflexoscopie avec lunette astro I Lunette de reflexoscopie I Reflex de reflexoscopie
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Choisir sa lunette et les accessoires pour la reflexoscopieUne lunette astronomique peut s'accoupler à une boîtier reflex et faire office de super-téléobjectif, mais il faut faire les bons choix si on veut un assemblage performant.
Lunette 80 ED ou APO, absolumentIl faudra être attentif au moment de choisir sa lunette de reflexoscopie car, si les prix diffèrent fortement d’un modèle à l’autre, les performances photographiques aussi.
En premier lieu, pour l'utilisation en photographie de la nature, le diamètre qui convient se situe entre 70 et 90 mm, 80 mm étant le choix le plus populaire. Les longueurs focales, dans ce cas se situent aux alentours de 500-600 mm. Consultez à ce sujet l'article général sur la reflexoscopie avec une lunette. |
A la base, on trouve les lunettes à verre « normaux ». Elles sont très bon marché mais elles ne conviennent pas à la photographie car l’image produite est fortement affectée par les aberrations chromatiques.
Viennent ensuite les lunettes dont le nom comprend généralement le terme « ED », et parfois « APO ». Elles sont équipées d’un doublet de lentilles dont une est en verre ED (extra-basse dispersion). De ce fait, l’image qu’elles produisent pour la photographie est de bien meilleure qualité (voir ici pour plus d'infos), mais le prix augmente. Les qualifier d’apochromatiques (= sans chromatisme) est cependant un peu optimiste et les astronomes anglo-saxons les appellent souvent « semi-apo ». C’est un choix qui allie de bonnes performances à un prix très raisonnable.
En sommet de gamme, on trouve les véritables lunettes apochromatiques, équipées d’un triplet de lentilles et de verre ED de haut de gamme. Elles éliminent quasi-totalement le chromatisme. Elles sont évidemment plus chères, tout en restant très abordables par rapport à un super-télé. Ce sera le choix des plus exigeants. |
© Digiscopie.info Une lunette astronomique peut s'accoupler à une boîtier reflex et faire office de super-téléobjectif. C'est le principe de base de la reflexoscopie. |
© Digiscopie.info La lunette devra être "ED" ou "APO" car une optique normale ne convient pas en photographie |
Attention au système de mise au pointPas question d’autofocus avec une lunette : il faudra faire sa mise au point manuellement. Sachant que la profondeur de champ est très faible et que nos chers sujets remuent beaucoup, nous devrons rester attentifs à l’efficacité du système de mise au point proposé. Les modèles les plus simples font appel à une sorte de crémaillère que l’on appelle un « Crayford » en jargon d’astronomes. Avec un peu de doigté et d’expérience, cela permet de bons résultats, sans atteindre des sommets en matière de rapidité et de précision. Les lunettes plus huppées disposent d'un Crayford plus fluide et complété par un démultiplicateur 1 : 10 permettant une haute précision. Sur le terrain, cela fait une réelle différence. Bien entendu, cela aura aussi une influence sur le prix… mais qui veut faire des photos floues ? |
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Un système Crayford de base : une crémaillère actionnée par deux molettes. Fluidité et précision sont acceptables, sans plus |
Un Crayford plus sophistiqué, avec un fonctionnement plus fluide et précis, et incluant une molette démultipliée qui assure une haute précision |
D'où proviennent les différences de prix ?Si les lunettes restent dans tous les cas très économiques par rapport à un téléobjectif ou à une longue-vue terrestre de performances optiques similaires, elles varient quand même de prix dans un rapport 1 : 2 au moins. Qu'est ce qui justifie ces écarts ?
Attention donc que le meilleur achat n'est pas forcément le moins cher...
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Le raccordement de la lunette au reflex.D’un côté, vous avez votre boîtier reflex, avec la baïonnette typique de la marque, et parfois du modèle. De l’autre côté, vous avez votre lunette qui se termine par une ouverture de 2 pouces de diamètre et qui a été conçue pour observer des objets éloignés de milliards de km. Il faut maintenant raccorder les deux et s’assurer que l’on pourra faire la mise au point à une distance de quelques mètres. La nécessité de base est de passer d'un coulant de 2 pouces à un pas de vis de 42 mm, tout en augmentant le tirage pour permettre une mise au point plus proche. Diverses combinaisons sont possibles. |
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Exemple 1
Exemple 2
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Le choix d’accessoires est vaste et touffu. Veillez bien à la compatibilité des différents éléments. Limitez le nombre d’éléments au maximum car, plus l’assemblage est simple, plus il est stable et efficace.
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Un filtre contre les poussièresLe corps de votre lunette est un système ouvert, sans aucune protection, et dans lequel des poussières iront se nicher. Une fois la lunette raccordée au boîtier, ces poussières pourraient voyager et se déposer sur le capteur, avec l’effet connu sur les photos. Isoler le capteur du monde extérieur permet d’éviter ce problème. La plupart des accessoires d’astronomie sont munis d'un pas de vis interne qui peut recevoir des filtres. Un filtre UV ne troublera pas la photographie, au contraire, et bloquera le transfert des poussières vers le capteur du reflex. Un bon filtre coûte cependant plusieurs dizaines d’euros. |
© Digiscopie.info Vissé au bout de l'adaptateur, ce filtre IR-UV empêche tout transfert de poussière vers le capteur du reflex |
Trépied ou autre supportTravailler à mains levées avec une lunette n’est pas évident, d’une part parce que votre ensemble pèsera 4 kg environ, mais surtout parce que vous ne pouvez en même temps maintenir le tube et faire la mise au point avec le Crayford. Un support est donc le bienvenu, et il limite aussi les problèmes de bougé.
Le plus classique est le trépied, de style trépied pour longue-vue terrestre. En effet, un trépied photo bon marché est totalement insuffisant pour soutenir sans vibrations un matériel de cette taille et de ce poids. On veillera à choisir une bonne rotule fluide, permettant des mouvements rapides et sans à-coups. Une rotule à ressort de rappel préviendra le basculement inopiné du matériel qui pourrait provoquer un choc destructeur.
La lunette doit être équipée d’une plaque percée de trous sur laquelle vient se fixer la rotule du trépied ou son accessoire de fixation rapide. Cette plaque s’appelle une « queue d’aronde » (dovetail en Anglais) en jargon astronomique. Elle doit pouvoir se déplacer sur le tube de la lunette afin de trouver le meilleur point d’équilibre sur le trépied. A noter que les offres de base pour les lunettes proposent un tube seul, sans queue d’aronde, et qu’il est alors impossible de les placer sur un trépied. Soyez-y attentif !
Un bon trépied pèse 3 kg (2 kg pour un trépied en carbone) et vous serez peut-être tenté par un système plus léger. Dans ce cas, un monopode avec une rotule simple conviendra, mais vous ne pourrez plus alors poser votre matériel au sol pour vous libérer les mains.
Pour opérer au départ de la voiture, la pince de vitre est une possibilité, mais un simple bean bag bricolé à partir d’une manche de pull ou d’une chaussette haute remplie de haricots ou de pois secs est un système qui a fait ses preuves. |
Pour pouvoir se monter sur trépied, la lunette devra être munie d'une "queue d'aronde" ou autre système équivalent. Attention, ce n'est pas toujours le cas sur les offres de base. |
Le système de fixation doit idéalement pouvoir coulisser sur le tube pour permettre un équilibrage optimal de l'ensemble sur le trépied. |
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