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Définition digiscope I Le digiscope I Longue vue de digiscopie I APN de digiscopie I Réglages de l'APN en digiscopie I Adaptateur de digiscopie I Rotule de trépied pour digiscopie I Trépied de digiscopie
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DIGISCOPIE
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La digiscopie paraît simple, mais en pratique c’est beaucoup moins
évident, et le tout premier écueil à éviter - car il sera sans remède -,
c’est un mauvais choix de longue-vue. Partir du bon pied
La digiscopie est à la mode. Un très grand nombre d’ornithos et autres observateurs souhaitent faire de la photo au travers de leur longue vue car cela paraît simple : une lunette, un APN, un adaptateur, et clic, c’est fait. Mais en pratique, c’est beaucoup moins évident, et le tout premier écueil à éviter - car il sera sans remède -, c’est un mauvais choix de longue-vue. Si une majorité d’APN satisfont et si un adaptateur peut toujours être trouvé ou bricolé, n’importe quelle longue vue ne convient pas à la digiscopie. Comme nous allons le voir, les forts grossissements obtenus influencent la qualité optique. Il importe donc de mettre tous les atouts de son côté si on veut obtenir de bonnes images. |
Optiques HD
Lunettes HD
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Le phénomène de l'aberration chromatique |
Citons Wikipedia : "En optique géométrique, l'aberration chromatique désigne une aberration optique qui produit une image floue et aux contours irisés. Elle résulte de la décomposition de la lumière blanche en plusieurs bandes de couleurs. Le phénomène est mis aisément en évidence avec un verre à forte correction." L'effet du chromatisme est représenté sur l'image ci-dessus. Leica solutionne le problème en proposant des instruments apochromatiques. Un système de lentilles tel qu'illustré ci-dessous supprime l'aberration. D'autres constructeurs visent le même effet en utilisant des verres de composition spéciale, souvent à base de fluor. |
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Un système de lentilles apochromatiques |
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Bien entendu, ces verres spéciaux sont plus coûteux et les instruments « ED » et consorts coûtent nettement plus cher que les autres. Il existe désormais différents niveaux dans ces optiques spéciales, et certaines ne sont heureusement plus hors de prix. Dans ce cas, la correction du chromatisme est un peu moins bonne, tout en offrant quand même un très net avantage face aux verres « normaux ». Les petites franges qui restent (on en trouve d’ailleurs toujours, même en tout haut de gamme) pourront être masquées avec un soupçon de savoir faire sur Photoshop ou autre. En conclusion, le digiscopeur qui veut éviter la déception doit faire souffrir son portefeuille et acquérir une optique HD », « ED », « fluorite » ou « APO », selon les dénominations des divers fabricants. |
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(*) Fixez à la longue-vue un élément qui offre un fort contraste lumineux, comme un piquet ou une branche sur fond de ciel bien éclairé. Amenez la mise au point sur cet élément, puis faites la varier légèrement de chaque côté du point de netteté parfaite. Si l’instrument ne corrige pas bien le chromatisme, vous verrez apparaître à la limite de contraste, alternativement, des franges violacées et verdâtres : ce sont les « fameuses » franges de chromatisme. Avec un instrument « ED », le phénomène est très limité, voir virtuellement imperceptible. |
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Optiques HD |
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© Digiscopie.info |
© Digiscopie.info |
Les images ci-dessus et ci-dessous sont prises en digiscopie avec une longue vue non équipée de verres ED. L'aberration chromatique est bien visible et se traduit par des franges violacées aux bords à fort contraste. | Les images ci-dessus et ci-dessous sont prises en digiscopie avec une longue vue équipée de verres ED. Malgré la présence de zones à fort contraste, les franges de chromatisme restent extrêmement discrètes. |
© Digiscopie.info |
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Peut-on quand même
utiliser une longue-vue « normale » en digiscopie ?
C’est une question ultra-fréquente et la réponse est oui : une lunette à verres normaux peut parfaitement être accouplée à un APN pour prendre des photos. Mais avec quels résultats ?
Risquons une comparaison : vous pouvez sans doute
vous inscrire pour participer au rallye de Monte Carlo avec votre
Renault Clio 1200cc, cependant il est peu probable que vous passiez
l’étape des qualifications. Mais peut-être vous serez-vous amusé ! Il en
va de même pour la digiscopie avec un instrument qui n’est pas ED : vous
pourrez prendre des photos et peut-être cela vous amusera-t-il si vous
n’êtes pas exigeant, mais les résultats seront modestes. Cette photo est réalisée avec une longue vue sans verres ED. L'absence de zone à fort contraste limite l'apparition des franges de chromatisme et l'image est correcte. >>> |
© Digiscopie.info |
Longue vue de grand diamètre
Les grossissements élevés qui caractérisent la digiscopie s’accompagnent de la transmission d’une faible quantité de lumière au capteur de l’appareil photo, avec des conséquences telles qu’un fort pourcentage d’images présentant un flou de bougé. Il faut donc être attentif à ce paramètre au moment d’acquérir une longue-vue.
Celle-ci est, en quelque sorte, un « tuyau » qui véhicule vers l’appareil photo une certaine quantité de lumière. Plus le diamètre du tuyau est grand, et plus cette quantité l’est aussi. La relation entre les deux dépend en fait de la surface d’ouverture de la longue-vue, et pas simplement de son diamètre, puisque c’est par cette surface que l’instrument capte la lumière. Ainsi, une longue-vue compacte de 62mm dispose d’une surface de captage de 30 cm² (surface d’un cercle =π r²) alors qu’une longue-vue de 85mm capte sur 57 cm2. C’est près du double et cela signifie que l’image prise par le propriétaire d’une 85mm au 1/250ème de seconde sera prise au 1/125ème par celui qui utilise une 62mm. Cela fait une belle différence quant aux risques de « bougé ».
En conclusion, le candidat digiscopeur aura tout
avantage à choisir une lunette de fort diamètre. Les longues-vues
affichant environ 80mm de diamètre combinent une bonne luminosité et un
encombrement qui permet encore de les transporter sans trop de
désagrément. Il existe des formats de 90 et 100mm, mais cela devient
évidemment de plus en plus lourd et encombrant. Bien entendu, la conséquence de l’angle formé par l’oculaire est qu’il est plus malaisé de repérer sa cible que si on pouvait viser avec la longue-vue comme avec un fusil ou des jumelles. Les débutants rencontrent d’ailleurs des soucis à ce sujet, et il faut quelque temps pour acquérir de l’habitude. Ce problème se pose aussi pour le digiscopeur, avec des phénomènes aggravants. D’une part, l’écran LCD de son appareil est de ce fait orienté vers le ciel. Si le soleil est vif, l’image qu’il présente peut devenir très difficile à voir, sauf si ledit écran est orientable. D’autre part, le digiscopeur qui officie dans sa voiture ou dans un affût restreint peut avoir des difficultés à s’élever au-dessus de son oculaire pour voir ce qu’il s’y passe. Dans de pareils cas, une longue-vue droite est plus pratique.
On lit également que les longues-vues droites ont un avantage sur les coudées en matière de qualité optique, car elles comptent un élément en moins, celui qui dévie l’image à 45°. En optique, chaque élément supplémentaire réduit le rendement global. L’avantage des droites est donc théoriquement exact, mais pratiquement totalement imperceptible puisque la perturbation se chiffre en fraction de %. Elément plus décisif : alors qu’elles coûtent le même prix à l’achat, les longues-vues droites se revendent beaucoup moins bien que les coudées car elles sont beaucoup moins recherchées.
Au total, sauf si vous êtes un passionné absolu de la digiscopie et de l’observation à bord de la voiture, choisissez un modèle coudé. Une fois l’habitude venue, il vous offrira un confort d’usage largement supérieur.
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Optiques HD |
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Oculaire zoom ou fixe
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© Digiscopie.info L'image présente en valeurs réelles, selon les chiffres fournis par le constructeur (Swarovski), le champ effectif obtenu à un grossissement de 30x avec l'oculaire fixe 30xSW, le zoom 25-50 et le zoom 20-60 |
Afin de concilier le confort d’observation et les
performances en digiscopie, Leica d’abord, Swarovski ensuite, et
maintenant plusieurs autres labels, ont développé un zoom 25-50x offrant
un champ 25% plus large que celui des meilleurs 20-60x. Grâce à eux, il
n’est plus nécessaire de choisir entre les avantages du zoom OU ceux de
l’oculaire fixe. Ces zooms modestes sont bien entendu un compromis, et
il existe toujours des inconditionnels du 30x qui reste plus « large »,
ou du zoom 20-60 plus flexible en observation. En conclusion, chacun peut désormais poser son choix selon ses priorités. Celui (ou celle) pour qui la longue-vue est avant tout un engin de photographie restera convaincu par les mérites d’un 30x. Celui qui est avant tout observateur et pour qui la digiscopie est un amusement occasionnel continuera à préférer un zoom 20-60. Et les autres fonceront sur les 25-50. |
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Longue-vue droite ou coudée ?
Si les fabricants de longues-vues proposent des instruments où l’oculaire forme un angle de 45° avec la direction de visée, c’est parce que c’est beaucoup plus confortable pour l’observateur. Peu importe la hauteur exacte à laquelle se trouve l’oculaire - et elle variera rapidement selon que l’on cherche quelque chose dans le ciel ou au fond du ravin -, il suffira de se pencher un peu plus ou un peu moins pour observer. Si la longue-vue est droite, c’est beaucoup plus compliqué : il faut plier les genoux ou grimper sur la pointe des pieds : courbatures assurées. Pas étonnant donc que les longues-vues coudées constituent dans nos pays (mais pas partout !) l’essentiel des ventes. |
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