|
Définition digiscope I Le digiscope I Longue vue de digiscopie I APN de digiscopie I Réglages de l'APN en digiscopie I Adaptateur de digiscopie I Rotule de trépied pour digiscopie I Trépied de digiscopie
|
CHOISIR un ADAPTATEUR
de DIGISCOPIE
Acheter son adaptateur de digiscopie Longue-vue et appareil photo numérique
(APN) compact : il va falloir faire vivre ensemble des
conjoints que rien, au départ, ne rapprochait et la tâche de
l’adaptateur de digiscopie ne sera pas simple. Une quasi-nécessité
La digiscopie consiste donc à placer devant l’oculaire d’une longue-vue un APN, de préférence compact. Pour que cet ensemble puisse produire une image, la première étape est que l’appareil soit bien aligné avec l’oculaire de la lunette. Il est possible, mais pas facile, de le positionner simplement en le soutenant à la main. D’autre part, nous en parlerons souvent, la digiscopie a tendance à générer beaucoup de flous de bougé et craint donc comme la peste toutes les vibrations, tous les mouvements. Cela rend encore plus hypothétique le succès en tenant l’appareil à la main. |
|
Concrètement, un adaptateur permettant un accouplement ferme de l’appareil photo numérique compact et de la longue-vue est nécessaire. Mais il existe de nombreux modèles de lunettes et d’innombrables modèles d’APN qui se renouvellent tous les 6 mois. Ces APN ne sont pas développés POUR être satisfaisants en digiscopie, et rares sont les fabricants de longues-vues qui font de la digiscopie un cheval de bataille. Bref, il va falloir faire vivre ensemble des conjoints que rien, au départ, ne rapprochait et la tâche de l’adaptateur ne sera pas simple. |
Solidaire
de l’APN I
Solidaire de la longue-vue
Adaptateur solidaire de l’APNA ses débuts, la digiscopie utilisait essentiellement des adaptateurs qui se vissaient à l’objectif de l’APN. C’étaient de simples « manchons » que l’on glissait sur l’oculaire de la longue-vue au moment de prendre la photo, système simple et pratique qui reste encore très utilisé. Les adaptateurs « Digimount » historiques, et le célèbre DCA de Swarovski furent les plus populaires.
Ce système d’adaptateur solidaire de l’APN a cependant deux défauts majeurs. D’une part, il rend préférable la présence d’un pas de vis autour de l’objectif du compact, ce qui est devenu rarissime (il existe cependant des connecteurs universels). D’autre part, si l’APN n’est pas équipé d’un zoom à action et mise au point interne, celui-ci peut venir heurter l’oculaire lors de son travail, ce qui paralyse l’appareil. Il vaut dès lors mieux ne plus actionner le zoom une fois l’appareil en place s’il s’agit d’un modèle qui se déploie (on sélectionne le niveau de zoom nécessaire pour éviter le vignettage puis on n’y touche plus). Les convaincus de ce système préférent dès lors les APN à zoom interne dotés d’un filetage d’objectif. Nous verrons cependant que des solutions existent pour les autres types de compacts. Enfin, lorsque l’on glisse sur l’oculaire l’appareil et son adaptateur, on évite difficilement de faire bouger la longue-vue, d’autant que le poids supplémentaire dont on la charge a tendance à la « tirer en arrière ». On peut compenser cela en suspendant ses jumelles au pare-soleil de la longue-vue, mais bien souvent, le cadrage est quand même à recommencer. Or, recadrer en se fiant à l’écran de l’APN n’est pas toujours simple. Il faut donc tout enlever, recadrer, puis tout remettre en place, opération à répéter x fois jusqu’à ce que… l’oiseau soit envolé ! Avec le temps, l’habileté vient, mais après combien de frustrations quand le voisin qui utilise un autre système a déjà pris 12 bonnes images ?
Au rayon des qualités de ce type d’adaptateur, on citera avant tout le très bon alignement entre l’oculaire de la longue-vue et l’objectif de l’APN, sans aucun réglage ni ajustement. Dès lors, on gagne souvent un temps précieux au montage du système, ce qui constitue un avantage considérable. La notion de rapidité en pleine action est effectivement un critère important en digiscopie. L’absence de filetage sur l’objectif peut généralement être contournée par l’utilisation d’un accessoire universel destiné à la base à recevoir un filtre photo. Celui-ci se fixe sur le pas de vis « trépied » de l’APN et comporte une bague filetée se positionnant autour de l’objectif qui permet le raccord à l’adaptateur digiscopique lui-même. Pour résoudre le problème du cadrage via l’appareil photo, on choisira un modèle muni d’un grand écran LCD avec une résolution élevée, ce qui est de plus en plus souvent le cas sur les appareils modernes. |
|
Les adaptateurs pour smartphones sont de type "manchon". Ils sont légers et assez faciles à mettre en place sans altérer la visée |
|
Adaptateur solidaire de la longue-vue
Il existe un autre système : l’adaptateur de digiscopie solidaire de la longue-vue, ou du trépied. Le principe le plus fréquent est que l’adaptateur est muni d’une sorte d’étau qui vient enserrer l’oculaire (ou une bague entourant l’oculaire). Cet étau est relié à un bras mobile où l’on fixe l’APN par le pas de vis situé à sa base. Lorsque l’on photographie, on amène l’appareil en position grâce au bras mobile ; lorsqu’on a terminé ou si on a besoin de recadrer, on l’écarte simplement, toujours grâce au bras mobile. L’ensemble adaptateur + APN peut rester installé sur la longue-vue durant tout le temps de l’excursion. Globalement, cela réduit fortement les risques de faire bouger le système au moment de positionner l’appareil.
Ce système d’adaptateur
de digiscopie solidaire de la lunette est-il donc la panacée universelle ? Pas tout
à fait, car il s’accompagne de toute une série de serrages plutôt
que de fixations, et de réglages divers : serrage de la mâchoire sur
l’oculaire de la longue-vue, réglage de la position de l’appareil sur le
bras pivotant, serrage de l’appareil sur le bas pivotant… Et qui dit
réglages et serrages dit aussi risques de déréglage… Il faudra de temps
en temps réaligner et resserrer. Le matériel est aussi plus lourd et
encombrant que le simple petit manchon fixé à l’appareil, et souvent
plus coûteux. Enfin, il est quasiment impossible-
d’utiliser ce type d’adaptateur avec l’APN en position verticale (en
portrait, donc).
|
Un adaptateur pivotant combiné à un déclencheur souple universel, pratique pour passer de l'observation à la digiscopie : l'UDCH Olivon, compatible avec de nombreux modèles de longues-vues. |
Concrètement, chacun choisira selon ses préférences. Avec un bon entraînement et une très bonne rotule de trépied, on peut utiliser efficacement un adaptateur vissé sur l’APN… Avec un bon système d’adaptateur solidaire de la lunette et un peu de pratique quant aux serrages, on obtiendra de bons résultats et on pourra utiliser divers modèles de compacts, avantage de taille. Le choix pourra aussi dépendre des circonstances : si vous guettez les visiteurs de la mangeoire ou le retour du martin-pêcheur sur sa branche, vous pourrez soigner anticipativement le cadrage et employer avantageusement un adaptateur-manchon. En billebaude, où toute opportunité ratée s’envole à jamais, l’adaptateur à bras mobile solidaire de la longue-vue est roi. | |
On pourrait aussi résumer les choses en disant que l’adaptateur solidaire de l’APN sera sans doute le choix du digiscopeur qui se sent photographe dans l’âme : dans ce cas, l’alignement optique est parfait et rapide mais l’observation est moins facile. Quant à l’ornithologue pour qui la qualité d’observation reste le critère déterminant, il choisira probablement l’adaptateur pivotant, quitte à passer plus de temps en réglages et réajustements. Mais à nouveau, il n’y a aucune règle absolue en la matière.
Une troisième possibilité est l’adaptateur solidaire du trépied. Il s’attache à la rotule et on vient y fixer la longue-vue et l’APN, ce dernier étant généralement sur un bras mobile et pouvant donc se rabattre sur l’oculaire ou s’écarter. Ces adaptateurs sont encombrants et leur réglage est délicat. Leur avantage est qu’il est possible de faire glisser tout l’ensemble longue-vue + APN + adaptateur vers l’avant, de telle manière que son point de gravité se situe juste au-dessus de la rotule du trépied. La longue-vue n’est alors plus « tirée vers l’arrière » par le montage digiscopique. Cela peut être particulièrement avantageux si on utilise un appareil reflex, 4 à 6 fois plus lourd qu’un compact. |
L'adaptateur solidaire du trépied est beaucoup plus encombrant mais il permet d'équilibrer l'ensemble. C'est utile lorsque l'on travaille avec un lourd boîtier reflex. |
Solidaire
de l’APN
I Solidaire de la longue-vue
Le déclencheur flexible
L’adaptateur de digiscopie, s’il est une quasi-nécessité, ne suffit pas. Une simple pression du doigt sur le déclencheur de l’appareil compact génère assez de mouvement pour créer un splendide flou de bougé. Il faut donc utiliser un système qui permette de déclencher sans mouvement : un déclencheur flexible. Jadis, leur usage était assez fréquent et les appareils étaient munis d’un petit pas de vis sur le déclencheur où l’on venait simplement fixer ledit déclencheur souple. Mais c’est le passé. Aujourd’hui, il faut passer par un support spécifique. Celui-ci se fixe au pas de vis de la face inférieure de l’appareil et se règle de telle manière que l’extrémité du flexible surplombe précisément le déclencheur. On peut bricoler ce support soi-même, mais il existe aussi dans le commerce des modèles universels, convenant pour tout type d’APN. Bien joli, mais il y a un mais… Ceux qui utilisent un adaptateur solidaire de leur APN n’auront aucun problème à fixer le support de flexible au pas de vis inférieur qui reste libre, mais ceux qui emploient un adaptateur accroché à la longue-vue ont déjà besoin de ce pas de vis pour attacher leur APN à l’adaptateur ! Quelles sont les solutions ? |
Le déclencheur flexible et son support réduisent fortement les vibrations lors du déclenchement |
Quoi qu’il en soit, il FAUT trouver une solution car sans cela, point de salut. Un adaptateur comme l'UDCH Olivon possède un déclencheur souple intégré. De rares modèles d’APN experts peuvent être accompagnés en option d’une commande à distance. Cela résout partiellement la question, mais le temps de réaction s’allonge car l’appareil doit déterminer l’exposition et faire la mise au point avant de déclencher. Avec le flexible, on presse le déclencheur à mi-course quand on est cadré pour que l’appareil fasse ses calculs, et on n’a plus qu’à enfoncer au moment souhaité pour déclencher de manière quasi-instantanée. Avec la commande à distance, on photographie régulièrement un oiseau qui tourne la tête. Et en employant le retardateur, autre solution théorique évitant les vibrations, on photographie généralement la branche sur laquelle l’oiseau était posé avant de décoller ! |
|
Le maillon faible
Il existe de bonnes longues-vues et des APN parfaitement aptes à la digiscopie, mais les assembler de manière pratique et efficace n’est pas toujours évident pour un débutant. Les meilleurs adaptateurs ne conviendront pas forcément à votre longue-vue. Ou alors, vous devrez opter pour un système clef-sur-porte proposé par un fabricant qui vend à la fois des appareils et des longues-vues. (pas difficile de les identifier : Nikon et Leica). Mais que faire si vous avez déjà une longue-vue d’une autre marque, si le budget ne vous convient pas, ou si le modèle d’APN compatible n’est plus disponible à la vente quand le vôtre rendra l’âme … ? La grosse majorité des échecs en digiscopie vient de ce maillon faible qu’est l’ensemble adaptateur – déclencheur souple. Il est donc important de s'orienter vers un système éprouvé pour sa simplicité, son caractère pratique et, de préférence, son universalité.
Au
moment de choisir -ou construire- votre adaptateur
Voici les questions à se poser pour ne pas se tromper :
|
|
Solidaire
de l’APN
I Solidaire de la
longue-vue |
Le contenu de ce site est protégé par les lois du copyright. Il ne peut être reproduit en tout ou en partie sans l'accord écrit du propriétaire.